LE TEMPS DES SUCRES-RETOUR EN ARRIÈRE.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   

Faisant un retour sur mes plus tendres souvenirs de

prime jeunesse je me remémore  la vue d’une coquille

d’œuf évidée dans laquelle avait été coulé du sucre d’érable ;

c’était l’époque ou je portais encore pantalons courts et

écorchures aux genoux ; chez mon grand-père maternel

dans la région des Bois-Francs.

Image3 goutterelle comp

La production sucrière de cette époque était artisanale et les besoins restreints car l’exportation des produits de l’érable était embryonnaire. Lors d’une excursion dans les Cantons de l’Est j’ai trouvé une goutterelle en fer,  fort ancienne, laquelle était fabriquée aux États Unis.  Je n’ai jamais vu dans nos régions ce type de goutterelle.

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Avant l’époque de la grande industrie sucrière que nous pratiquons maintenant, à chaque printemps on suspendait des chaudières en acier galvanisé à des goutterelles après avoir pratiqué dans l’aubier de l’érable un trou peu profond ; pour protéger le tout de l’eau de pluie printanière, un couvercle était mis en place.

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Si la nuit avait été froide et que le soleil apparaissait pour réchauffer les arbres, l’eau des arbres s’écoulait goutte à goutte à travers les goutterelles pour s’accumuler dans les chaudières ; quand on jugeait que le volume d’eau était intéressant on faisait la tournée des arbres entaillés afin de créer un volume suffisant pour procéder à l’évaporation d’où proviendra le sirop et ultimement la tire et le sucre d’érable.

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 Sachant que quarante parties d’eau sont requises pour obtenir environ une partie de sirop.  

LE TEMPS DES SUCRES-LA CABANE.

La période de la récolte de la sève des érables approche. Lorsque les Européens sont arrivés au Canada les Amérindiens utilisaient déjà la sève de l’érable pour en faire possiblement du sucre ; on a peu d’information sur les techniques pour arriver à leurs fins ; ils n’avaient pas de chaudrons métalliques ; il semblerait qu’ils réduisaient partiellement la sève en la chauffant dans des cornets d’écorce de bouleau. Toutefois, les nouveaux venus possédaient des ustensiles de fonte et\ou de cuivre et il leur fut plus facile d’élaborer des sirops et des sucres en poussant davantage la cuisson. À cause de la très grande quantité de vapeur générée par l’évaporation de la sève il n’était pas possible de procéder à l’intérieur des habitations ; il fallait s’installer à l’extérieur près du lieu de la cueillette, soit à l’orée de la forêt. Les installations étaient rudimentaires et plutôt temporaires puisqu’elles ne servaient que quelques jour chaque printemps.

cabane à sucre
(gravure, Edmond j. Massicotte)

 La colonisation fit que la population grandissait et que les besoins en sucre se faisaient plus pressants, si bien que l’on s’organisait pour produire en plus grande quantité le sucre d’érable ; le besoin créant l’organe, on développa des techniques plus efficaces et on dut bâtir des cabanes de plus en plus vastes afin de recevoir l’évaporateur ainsi qu’un endroit pour manger et dormir.
Les installations modernes et actuelles exigent des locaux très vastes, salubres, répondant à des normes exigeantes de propreté.
La cabane traditionnelle est maintenant une affaire strictement privée. 

CANNEBERGE-CRANBERRY-ATOKA-ATOCA-GRANDE AIRELLE ROUGE D’AMÉRIQUE DU NORD-SUITE 4.

La culture des fruits avec tous ses aléas étant à terme, la récolte devant se faire, souvent, en un temps record afin d’éviter les gels souvent précoces en automne, font que les ateliers de transformation doivent être très efficaces à la réception des fruits.
Dans certains cas il y a déjà eu une première réception quand une infime partie de la cueillette se fait manuellement, à sec. Ce sont alors des cueillettes faites pour des utilisations spécifiques. Autrement, le ramassage des fruits se poursuit mécaniquement et avec des moyens souvents très évolués, pour les grandes organisations.

Les débouchés sont peu nombreux : usage santé, cosmétiques, fruits vendus frais, fruits vendus congelés, les jus, fruits séchés/sucrés ; dans presque tous les cas la congélation s’impose à cause du trop grand volume à traiter en peu de temps, sachant que la conservation à l’état frais est difficile et de courte durée.
Il faut également ségréger les fruits produits sous le régime biologique car les transformateurs sont surtout sous régime conventionnel.

Il semble que certains producteurs se dirigeraient vers une association canneberge sucre d’érable afin de joindre deux produits québécois.

 

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