PAYSAGE.
ANNE HÉBERT.
LE TOMBEAU DES ROIS.
Roulée dans ma rage
Comme dans un manteau galeux
Je dors sous un pont pourri
Vert-de-gris et doux lilas
Les douleurs séchées
Algues, ô mes belles mortes,
L’amour changé en sel
Et les mains à jamais perdues.
Sur les deux rives fume mon enfance
Sable et marais mémoire fade
Que hante le cri rauque
D’oiseaux imaginaires châtiés par le vent.

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