La période de la récolte de la sève des érables approche. Lorsque les Européens sont arrivés au Canada les Amérindiens utilisaient déjà la sève de l’érable pour en faire possiblement du sucre ; on a peu d’information sur les techniques pour arriver à leurs fins ; ils n’avaient pas de chaudrons métalliques ; il semblerait qu’ils réduisaient partiellement la sève en la chauffant dans des cornets d’écorce de bouleau. Toutefois, les nouveaux venus possédaient des ustensiles de fonte et\ou de cuivre et il leur fut plus facile d’élaborer des sirops et des sucres en poussant davantage la cuisson. À cause de la très grande quantité de vapeur générée par l’évaporation de la sève il n’était pas possible de procéder à l’intérieur des habitations ; il fallait s’installer à l’extérieur près du lieu de la cueillette, soit à l’orée de la forêt. Les installations étaient rudimentaires et plutôt temporaires puisqu’elles ne servaient que quelques jour chaque printemps.
(gravure, Edmond j. Massicotte)
La colonisation fit que la population grandissait et que les besoins en sucre se faisaient plus pressants, si bien que l’on s’organisait pour produire en plus grande quantité le sucre d’érable ; le besoin créant l’organe, on développa des techniques plus efficaces et on dut bâtir des cabanes de plus en plus vastes afin de recevoir l’évaporateur ainsi qu’un endroit pour manger et dormir. Les installations modernes et actuelles exigent des locaux très vastes, salubres, répondant à des normes exigeantes de propreté. La cabane traditionnelle est maintenant une affaire strictement privée.