POUR PEINDRE UN OISEAU.

 

POUR FAIRE LE PORTRAIT D’UN OISEAU 

Peindre d’abord une cage
avec une porte ouverte
peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d’utile
pour l’oiseau
placer ensuite la toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
se cacher derrière l’arbre
sans rien dire
sans bouger…
Parfois l’oiseau arrive vite
mais il peut aussi bien mettre de longues années
avant de se décider
Ne pas se décourager
attendre
attendre s’il le faut pendant des années
la vitesse ou la lenteur de l’arrivée de l’oiseau
n’ayant aucun rapport
avec la réussite du tableau
Quand l’oiseau arrive
s’il arrive
observer le plus profond silence
attendre que l’oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un à un tous les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l’oiseau
Faire ensuite le portrait de l’arbre
en choisissant la plus belle de ses branches
pour l’oiseau
peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
la poussière du soleil
et le bruit des bêtes de l’herbe dans la chaleur de l’été
et puis attendre que l’oiseau se décide à chanter
Si l’oiseau ne chante pas
c’est mauvais signe
signe que le tableau est mauvais
mais s’il chante c’est bon signe
signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucement
une des plumes de l’oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.

 

Jacques PRÉVERT  (Paroles, 1945)
©1972 Editions Gallimard

 

CHARDONNERET MÂLE.

CHARDONNERET MÂLE.

LE BRUANT FAUVE.

On retrouve le Bruant Fauve au nord des E.U.,   et particulièrement dans tout le Québec.
Le mâle et la femelle sont identiques ; il habite les forêts et leur lisière.
Un habitant fort présent et fort discret.

Le Bruant Fauve.

Le Bruant Fauve.

 

 

VACHER À TÊTE BRUNE FEMELLE.

 

La femelle Vacher à Tête Brune est remarquable d’une façon certaine ; elle partage avec les Coucous une façon plutôt évoluée du partage des tâches.
On rencontre les Vachers à Tête brune au sud du Canada et au Nord des EU. ; ils vivent dans les pâturages et à l’orée des boisés.
La femelle pond entre un et sept œufs qu’elle dépose dans les nids d’espèces plus petites qu’elle ; elle laisse aux autres le soin de couver et de nourrir ses descendants.

Vacher à Tête Brune-Femelle.

Vacher à Tête Brune-Femelle.

CARDINAL À POITRINE ROSE-LA FEMELLE.

Cardinal à Poitrine Rose-Femelle.

Cardinal à Poitrine Rose-Femelle.

 

Il se nomme également Cardinal de la Louisiane ou Gros Bec à Poitrine rose.
La femelle ressemble vaguement à un gros Roselin Pourpré ; sourcils blancs et flancs rayés.
Le nid se construit en forêt décidue ouverte ; le nid est fait de brindilles.
Leur nourriture se compose de graines, baies, et insectes.
Les mangeoires les attirent.

Cardinal à Poitrine Rose-Femelle.

Cardinal à Poitrine Rose-Femelle.

 

LE BRUANT À COURONNE BLANCHE.

Le Bruant à couronne blanche se retrouve dans toute l’Amérique du Nord, le Mexique, les Bahamas et même Cuba.
Il fait des migrations importantes, se reproduit dans presque tous les types de biotopes arbustifs.
Il imite habituellement le chant des autres espèces vivant sur son territoire.

Bruant à couronne blanche-de dos.
Bruant à couronne blanche-de dos.

Les deux sexes sont semblables ; adulte il est identifiable par sa calotte blanche striée de noir.
Il a plusieurs sous-espèces, lesquelles vivent dans des territoires particuliers ; il peut être confondu avec le Bruant à gorge blanche.

Bruant à couronne blanche.
Bruant à couronne blanche.

LE CARDINAL À POITRINE ROSE.

Le Cardinal à poitrine rose vit environ 9 ans.
Le mâle est particulièrement attrayant tandis qui la femelle ressemble à un gros Roselin pourpré. 
On le retrouve au sud du Canada et aux États-Unis ; durant l’hiver il migre au sud des E.-U. jusqu’au Pérou et au Venezuela.
Il apprécie la forêt décidue pas trop couverte ; il fréquente également les mangeoires.
Il est monogame et à l’ouest du Canada et des E.-U. il lui arrive de s’hybrider avec le Cardinal à tête noire.
On retrouve un individu mâle au Biodôme de Montréal.

Cardinal à poitrine rose, mâle.

Cardinal à poitrine rose, mâle.

TOURTERELLE TRISTE OU TOURTERELLE DE LA CAROLINE.

La Tourterelle triste serait après le Carouge à épaulettes l’oiseau le plus nombreux dans les Amériques, plus particulièrement Amériques du Nord et Centrale ; on estime une population à peu près constante de 475 millions d’individus, dont 130 millions au Canada.
Un seul individu habite le Biodôme de Montréal ; ce serait un mâle fort âgé.
Ces oiseaux fort visibles passent souvent l’hiver dans nos régions bien que beaucoup migrent plus au sud dès que le mercure passe sous les douze degrés C.

Tourterelles tristes au sol.

Tourterelles tristes au sol.

Quelques états des États Unis en permettent la chasse, si bien que 70 millions de ces oiseau seraient rayés de la carte par ce moyen. Par contre la mortalité moyenne serait de 60%. La Tourterelle persiste malgré tout à cause de sa reproduction très importante ; bien qu’elle fait dans nos régions deux nidaisons, elle porte ce nombre à six dans les régions plus au Sud ; il y a habituellement deux œufs à chaque nidaison ; autant le mâle que la femelle couvent les œufs, alors que c’est plutôt le mâle qui apporte la pitance aux oiselets.
L’alimentation faite presque entièrement de graines s’effectue au sol, bien que les mangeoires ne sont pas dédaignées.

Tourterelles tristes perchées.

Tourterelles tristes perchées.

La déforestation par les humains explique le grand nombre de ces volatiles ; ils s’établissent habituellement dans ces endroits, tant cultivés que bâtis, et fort souvent dans les villes importantes.
Les couples sont habituellement soudés pour la vie et reviennent au nid natal ou très près de celui-ci.
On reconnaît facilement le cri qui la caractérise, lequel est surtout produit par le mâle lors des périodes de reproduction.  

LES MERLES D’AMÉRIQUE SONT ARRIVÉS.

Alors que je continue assidûment de marcher chaque matin, je suis en mesure de constater de visu, surtout lorsque je chemine sur ce qui est presque une route forestière, donc, de constater que le printemps est arrivé au Québec.
On pourrait encore une fois en douter, mais, un indice qui ne trompe pas se manifeste de plusieurs façons. « LES OISEAUX COMMENCENT À BOUGER EN GRAND NOMBRE ».
Hier matin, j’entendais un pic bois qui tambourinait sur un arbre creux afin de signaler à l’autre sexe qu’il voulait former un couple.

Un minuscule bruant, pépiant de toute son énergie, sautillait devant moi, laissant croire qu’il était incapable de s’envoler.
Les corneilles d’Amérique quittaient leur dortoir pour voler vers tous les points cardinaux à la recherche de leur pitance quotidienne, toujours en croassant bruyamment.

Turdus_migratorius_4480

photo Wikipédia Common.

Toutefois, le signe ultime de l’arrivée du printemps était là devant mes yeux lorsque je suis retourné chez-moi ; vrai de vrai, six merles d’Amérique sautillaient, tant sur les parties gazonnées que sur les plaques encore glacées. Sachent que ces oiseaux qui hivernent en majorité au sud des États Unis ne peuvent nous tromper bien que l’on nous annonce encore quelques flocons pour les jours à venir. Il est impératif pour les merles de se présenter à leur rendez-vous annuel, car c’est ici qu’ils viennent se reproduire.

 

LE PIC MINEUR-UN GRIMPEUR ÉMÉRITE.

Le pic mineur est sensiblement plus petit que le pic chevelu ; il faut les observer ensembles pour conclure que  hors la taille physique rien ne les distinguent sensiblement.
La livrée tachetée noire et blanche, tant de la femelle que du mâle nous permet de les identifier facilement. Seul le mâle porte une couronne rouge vif sur le crane.
C’est un être calme ; j’irais jusqu’à avancer le mot serein ; il semble d’humeur égale. Même les groupes de mésanges toutes hyper-actives qu’elles sont ne le font pas changer de rythme.
Sans accaparer tout l’espace, il ne laisse sa place qu’au pic chevelu, qui lui, prend toujours le poste du niveau supérieur quand les deux sont présents simultanément.
Au cours de la morte saison, tant les mâles que les femelles vivent solitaires, il leur arrive de s’accrocher pendant de longues périodes à une branche ou a un tronc d’arbre, le bec tourné vers le ciel, sans un mouvement, comme en complète contemplation.

pic mineur mâle 2 comp.

Le picbois

Beau Dommage.

A l´heure où les gens s´éveillent
A l´heure des poules, l´heure des foules
La rue était pleine de soleil
J´ai pris le train de sept heures et vingt

Descendu dans un village
Sentait l´bois, sentait l´sapin
J´entends le picbois dans son arbre
Je me sens loin, mais je me sens ben

Laisse-moi pas r´venir en ville
Tape-moi sur ma tête de bois
Picbois, laisse-moi pas tranquille
Picbois, j´veux plus m´en aller

Descendu dans un village
Sentait l´bois, sentait l´sapin
J´suis tombé comme un orage
En plein été des Indiens

J´ai rien amené avec moi
Juste mon billet de retour
J´ai eu le goût de le déchirer
Le picbois m´a joué un tour

Laisse-moi pas r´venir en ville
Tape-moi sur ma tête de bois
Picbois, laisse-moi pas tranquille
Picbois, j´veux plus m´en aller

Quand t´es né sur du béton
Tu sais pas les noms d´oiseaux
Je les connais pas par leurs noms
Je vais m´asseoir sans dire un mot

À l´heure où les gens s´éveillent
J´suis monté jusque dans le bois
Pour me laver les oreilles
En écoutant le picbois

Laisse-moi pas r´venir en ville
Tape-moi sur ma tête de bois
Picbois, laisse-moi pas tranquille
Picbois, j´veux plus m´en aller

 

LES BRUANTS HUDSONIENS SONT ARRIVÉS.

Il y a subitement beaucoup d’activité autour des mangeoires.

C’est que les bruants hudsoniens sont là ; il y avait déjà les pics mineurs et les chevelus ainsi que les mésanges.

Il ne faut pas les confondre avec les bruants familiers ; alors que ces derniers ont déjà quitté pour le sud, les hudsoniens qui nichent au nord du Canada viennent les remplacer.

C’est donc un migrateur à courte distance, il fait partie des oiseaux de Noël.

Il semble quelque peu en déclin, mais Environnement Canada ne veut pas encore se compromettre. 

Bruant hudsonien 1