Ainsi, cette forêt mixte, typique de la Vallée du Saint-Laurent est maintenant adulte et certains spécimens meurent, étant en fin de leur cycle de vie normale pour leur espèce ; même certaines grandes pruches de l’est (tsuga du canada) cessent de croître pour se convertir en immenses perchoirs pour les oiseaux et finalement se laisser choir au sol mangées par les champignons et trouées de part en part par les pics.
Pendant plusieurs décennies le hêtre à grande feuille (fagus americana) avait cessé de se reproduire, si bien que l’on se retrouve avec des spécimens de forte taille alors que les nouvelles générations ne sont apparues que tardivement. Ces magnifiques plantes meurent les unes à la suite des autres victimes d’un champignon qui attaque une partie de l’aubier. On ne peut pas encore statuer sur le sort des nouvelles générations, toutefois, tout semble se bien dérouler pour elles.
Il y a encore le bouleau blanc (betula papyrifera) qui se fait rare et semble ne pas bien se reproduire.
En lisant les lignes qui précèdent, on peut supposer que le boisé est quasi désert. Pourtant, les troncs sont fort nombreux et occupent tout l’espace disponible. On y retrouve une section où la pruche de l’est domine, accompagnée de bouleaux jaunes (betula alleghaniensis), d’érables à sucre (acer saccharum), d’érables rouges (acer rubrum), de bouquets de pins blancs (pinus strobus) et de hêtres. Lorsque l’on cherche bien, on rencontre quelques tiges de bois de fer (ostria virginiana), des cerisiers tardifs (prunus serotina), de bois d’orignal (acer pensylvanicum).
Une partie près de la route est presque exclusivement occupée par les pins blancs ainsi que par quelques érables rouges.