C’est un château d’ancêtres
Sans table ni feu
Ni poussière ni tapis.
L’enchantement pervers de ces lieux Est tout dans ses miroirs polis.
La seule occupation possible ici Consiste à se mirer jour et nuit.
Jette ton image aux fontaines dures Ta plus dure image sans ombre ni lumière.
Vois, ces glaces sont profondes
Comme des armoires
Toujours quelque mort y habite sous le tain
Et couvre aussitôt ton reflet
Se colle à toi comme une algue.
S’ajuste à toi, mince et nu, Et simule l’amour en un lent frisson amer.